Le pectus excavatum (ou thorax en entonnoir)

Introduction

Le pectus excavatum, ou thorax en entonnoir est une malformation de la structure osseuse du thorax, définie par une dépression thoracique, symétrique ou latéralisée, et légère ou sévère selon le stade. Cette pathologie touche les 2 sexes.

Autrefois lourdes, les chirurgies de cette pathologie consistaient en une ostéochondroplastie thoracique, c’est-à-dire une restructuration osseuse du thorax. Pouvaient parfois également être réalisés des lambeaux libres.

De nos jours, 2 traitements se sont développés pour le traitement de cette pathologie : l’implant thoracique sur mesure, ou le lipofilling thoracique. Dans ce second cas, 2 interventions sont parfois nécessaires afin de combler totalement la dépression

La chirurgie du pectus excavatum n’est en rien obligatoire. Elle peut être pratiquée en cas de gêne esthétique, une fois la croissance terminée.

En cas de gêne fonctionnelle respiratoire, qui reste cependant exceptionnelle, la chirurgie est dans ce cas beaucoup plus lourde (chondrosternoplastie), et est généralement réalisée par des chirurgiens thoraciques.

Quel que soit le stade de la malformation, c’est-à-dire que cette malformation soit centrale ou latéralisée, légère ou importante, la mise en place de l’implant peut se faire par voie sous-mammaire, c’est-à-dire que la cicatrice reste quasiment invisible pour le patient.

En cas de traitement par lipofilling, les cicatrices sont infra-centimétriques.

Avant l’intervention :

Une à deux consultations sont nécessaires avec le chirurgien, et au moins une consultation auprès d’un médecin anesthésiste.

Durant cette (ces) consultation(s) :

  • des photos seront prises
  • la technique utilisée pour la reconstruction sera déterminée au préalable avec le patient
  • un scanner sera réalisé, afin de réaliser si nécessaire l’implant sur mesure
  • des bas de contention à porter durant l’intervention et un vêtement de contention seront prescrits
  • une feuille d’informations sera remise (voir la feuille d’informations)
  • un devis personnalisé sera remis

Un arrêt du tabac 1 mois avant et 2 mois après l’intervention est fortement préconisé afin d’augmenter le taux de prise de cellules graisseuses.

L’arrêt des anticoagulants et/ou antiagrégants plaquettaires doit être réalisé 1 semaines avant l’intervention.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se fait le plus souvent en chirurgie conventionnelle, c’est-à-dire qu’une à deux nuits d’hospitalisation peuvent parfois être nécessaires selon la technique utilisée.

Elle se fait sous anesthésie générale, et dure de 1 à 2 heures en fonction de l’intervention réalisée.

Le postopératoire :

  • Si des drains ont été mis en place, ils sont enlevés dans la plupart des cas le lendemain
  • Les suites postopératoires sont généralement peu douloureuses, et des antalgiques sont prescrits, de manière à bien contrôler la douleur
  • Les douches sont autorisées dès le lendemain de l’intervention
  • Les sutures sont réalisées par un surjet intradermique résorbable. Seules les extrémités du fil sont enlevées une fois la cicatrisation acquise
  • Une convalescence de 5 à 15 jours est conseillée en postopératoire immédiat en fonction de l’activité professionnelle de chaque patiente. Un arrêt de travail est remis en cas de prise en charge par la sécurité sociale
  • Le vêtement de contention prescrit en préopératoire est à garder 1 mois jours et nuits en postopératoire immédiat, puis 1 mois 12 heures/jour
  • La pratique de sport est déconseillée durant 6 semaines après l’intervention
  • Des consultations postopératoires sont planifiées avec le chirurgien. La patiente est généralement revue une fois par semaine jusqu’à cicatrisation complète, puis à 1, 3, 6 et 12 mois.
  • L’exposition de la cicatrice au soleil et aux UV est déconseillée durant 1 an après l’intervention. Le risque est une pigmentation définitive et inesthétique de la cicatrice

Tarifs et prise en charge

Cette intervention est prise en charge par la sécurité sociale.

La sécurité sociale rembourse l’hospitalisation et une partie des frais de l’intervention. La mutuelle en rembourse également une partie en fonction du contrat souscrit. Les honoraires restant sont à la charge du patient. L’implant sur mesure n’est également pas pris en charge par la sécurité sociale.

Pour chaque patiente, un devis personnalisé sera remis. Celui-ci sera fonction de la déformation, et de la technique de reconstruction utilisée.

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