Réduction mammaire, ou hypertrophie mammaire

Introduction

Nombreuses sont les femmes à être gênées par le volume trop important de leur poitrine. Ce volume trop important, ou hypertrophie mammaire, entraine dans de nombreux cas une gêne fonctionnelle conséquente, caractérisée par des douleurs (dorsalgies, cervicalgies, douleurs des épaules), une impotence (mobilité réduite, difficultés à pratiquer une activité physique), des difficultés à l’habillage.

Cette hypertrophie mammaire s’accompagne le plus souvent d’une ptôse mammaire (seins tombants), ainsi que d’une asymétrie.

La chirurgie de l’hypertrophie mammaire consiste en la réduction du volume mammaire, c’est-à-dire du contenu du sein, mais également de l’enveloppe cutanée, c’est-à-dire de son contenant. Cette chirurgie va permettre une réduction du volume, une cure de la ptôse mammaire, mais également une symétrisation de la poitrine en cas d’asymétrie mammaire. La poitrine sera donc en harmonie avec le reste du corps, remontée, et regalbée.

Cette chirurgie se pratique chez des patientes désirant réduire leur poitrine, soit dans un but fonctionnel (douleurs, impotence, gêne à l’habillage), soit dans un but esthétique.

Elle se pratique dès la fin de la puberté, et tout au long de la vie.

Il n’existe aucune alternative à la chirurgie en cas d’hypertrophie mammaire.

Dans la plupart des cas, 3 cicatrices sont nécessaires pour réaliser une réduction mammaire :

  • une cicatrice péri-aréolaire
  • une cicatrice verticale, située entre l’aréole et le sillon sous-mammaire
  • une cicatrice située dans le sillon sous-mammaire

En cas d’hypertrophie mammaire modérée, seulement 2 cicatrices peuvent être réalisées : la cicatrice péri-aréolaire et la cicatrice verticale.

(voir la feuille d’informations)

L’intervention n’étant pas anodine, généralement aucun autre geste hormis la cure de ptose mammaire généralement associée à l’hypertrophie mammaire n’est associé.

La sensibilité de la plaque aréolo-mamelonnaire est généralement diminuée dans les suites de la chirurgie, et revient progressivement dans la plupart des cas dans les mois suivant l’intervention. Plus la ptôse et l’hypertrophie sont importantes, plus le risque de perte de sensibilité est grand.

Comme toute chirurgie, le risque zéro n’existe pas. Même si ces complications sont rares, elles restent cependant possibles. Ces complications, si elles sont bien traitées, ne laissent la plupart du temps aucune séquelle.

  • infection : traitée par antibiotiques, et au besoin nouvelle chirurgie afin de drainer l’infection
  • hématome : peut se résorber dans la plupart des cas seul, mais nécessite parfois une nouvelle intervention
  • nécrose de la plaque aréolo-mamelonnaire : plus fréquente en cas de ptôse importante, de gigantomastie (hypertrophie mammaire importante), et de tabagisme actif

Avant l’intervention :

Une ou deux consultations préopératoires espacées de 15 jours sont nécessaires avec le chirurgien, et au moins une consultation auprès d’un médecin anesthésiste.

Durant cette (ces) consultation(s) :

  • des photos seront prises
  • des examens de dépistage seront réalisés (mammographie et/ou échographie)
  • les caractéristiques de l’intervention seront définies (bonnet souhaité, cicatrices)
  • une feuille d’informations sera donnée à la patiente (voir la feuille d’informations)
  • des bas de contention à porter durant l’intervention et un soutien-gorge seront prescrits
  • un devis personnalisé sera remis

Il est recommandé d’arrêter le tabac 1 mois avant l’intervention et 2 mois après.

L’arrêt des anticoagulants et/ou antiagrégants plaquettaires doit être réalisé 1 semaines avant l’intervention.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. L’entrée se fait le matin de l’intervention, et dure 24 heures ou peut être réalisée en ambulatoire selon les cas.

L’opération se fait en position semi-assise, et dure en moyenne 1h30 à 2h. En fin d’intervention, un pansement compressif est mis en place, et enlevé le lendemain.

Un drain (permettant d’aspirer le sang) peut ou non être mis en place au cas par cas.

Le postopératoire :

  • Si des drains ont été mis en place, ils sont enlevés dans la plupart des cas le lendemain
  • Les suites postopératoires sont généralement peu douloureuses, et des antalgiques sont prescrits, de manière à bien contrôler la douleur
  • Les douches sont autorisées dès le lendemain de l’intervention
  • Les sutures sont réalisées par un surjet intradermique résorbable. Seules les extrémités du fil sont enlevées une fois la cicatrisation acquise
  • Une convalescence de 5 à 15 jours est conseillée en postopératoire immédiat en fonction de l’activité professionnelle de chaque patiente. Un arrêt de travail est remis en cas de prise en charge par la sécurité sociale
  • Le soutien-gorge de contention prescrit en préopératoire est à garder 1 mois jours et nuits en postopératoire immédiat, puis 1 mois 12 heures/jour
  • La pratique de sport est déconseillée durant 6 semaines après l’intervention
  • Des consultations postopératoires sont planifiées avec le chirurgien. La patiente est généralement revue une fois par semaine jusqu’à cicatrisation complète, puis à 1, 3, 6 et 12 mois. Il est ensuite conseillé de consulter pour une surveillance tous les 2 ans
  • Un suivi radiologique par mammographie doit être effectué de la même manière que l’ensemble des femmes de la population française, pour le dépistage du cancer mammaire
  • L’exposition de la cicatrice au soleil et aux UV est déconseillée durant 1 an après l’intervention. Le risque est une pigmentation définitive et inesthétique de la cicatrice

Allaitement et grossesse :

En cas de désir de grossesse, il est nécessaire de décaler l’intervention, ou d’attendre environ 6 mois après l’intervention.

L’allaitement est dans la plupart des cas possible en post-opératoire, cependant il n’est pas garanti, en raison de la section d’une partie des canaux galactophores.

Tarifs et prise en charge

Cette intervention est prise en charge par la sécurité sociale lorsque plus de 300 grammes par sein sont enlevés. Aucune demande d’entente préalable n’est nécessaire pour cette chirurgie, c’est le chirurgien qui, après examen de la patiente estime si oui ou non la résection sera de plus ou moins de 300 grammes par sein.

En cas de prise en charge, la sécurité sociale rembourse l’hospitalisation et une partie des frais de l’intervention. La mutuelle en rembourse également une partie en fonction du contrat souscrit. Seuls les honoraires restant sont à la charge de la patiente.

Pour chaque patiente, un devis personnalisé sera remis. Celui-ci sera fonction de l’hypertrophie mammaire, de la ptôse associée.

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