Plastie d'augmentation des mollets par implants

Introduction

L’augmentation des mollets connait un essor considérable. En effet, les « mollets de coq » sont un complexe pour de nombreux patients. Depuis l’avènement de cette chirurgie, il existe une demande croissante. Ces implants permettent ainsi d’augmenter le galbe du mollet, tout en gardant une forme et un toucher naturels.

L’augmentation des mollets par implants permet d’augmenter le galbe tout en gardant une forme parfaitement naturelle, et ainsi réduire cet effet de « mollets de coq », parfois mal vécu par les patients.

Par une incision cachée dans le creux poplitée, un implant est positionné dans la loge du jumeau interne, du jumeau externe, ou alors un implant est positionné dans la loge de chaque muscle, de manière à augmenter ce galbe, et ainsi donner l’effet recherché.

L’augmentation des mollets peut être indiquée dans plusieurs situations :

  • en chirurgie esthétique : si le patient souhaite augmenter le diamètre de ses mollets, les jugeant trop fins
  • en chirurgie reconstructrice : dans les suites de maladies neurologiques type poliomyélite, maladie de Charcot, pied-bot, ou d’un traumatisme

Nombreux sont les facteurs propres à l’implant de mollet, permettant d’obtenir le résultat attendu

Le volume

Celui-ci va de 60 à 220 cc, et dépend des souhaits du patient, mais également de ses mensurations. En fonction du volume vont changer la longueur, la largeur, et la projection

La forme

La forme de ces implants est ovoïde et relativement allongée.

Le contenu

L’objectif est de reproduire un toucher le plus naturel possible à la palpation.

Le gel de silicone : il présente une consistance gélifiée, se rapprochant ainsi d’un toucher parfaitement naturel. En cas de rupture, grâce à l’évolution constante des implants et du silicone, ce dernier ne migre plus, réduisant ainsi le risque de complications, et de déformation. Il n’existe aucune urgence à opérer une rupture prothétique.

Quelle incision ?

Les implants sont généralement insérés par une incision cachée dans e creux poplitée, c’est-à-dire derrière le genou. Celle-ci mesure environ 4 cm.

Comment mettre l’implant ?

L’implant est positionné en position pré-musculaire, sous l’aponévrose des muscles jumeaux. Ce positionnement réduit les risques d’hématome car le plan est avasculaire, et permet un résultat plus naturel.

L’injection de graisse ou lipofilling

Très à la mode, l’injection de graisse peut être utilisée y compris pour une augmentation au niveau des mollets. Il s’agit d’une technique 100% naturelle, permettant d’augmenter leur volume à partir de tissu adipeux autologue, c’est-à-dire la graisse du patient prélevée par la lipoaspiration, puis réinjectée après centrifugation dans les mollets.

Cette technique nécessite en revanche une quantité suffisante de graisse à prélever afin de pratiquer cette intervention.

Elle présente cependant de nombreux avantages : augmentation parfaitement naturelle des mollets, avec très peu de cicatrices perceptibles, sans la mise en place de corps étranger. Cette technique permet également de lipo-aspirer les zones présentant un excédent graisseux. Les cellules graisseuses étant vivantes, leur volume varie avec la prise ou la perte de poids de la patiente y compris en postopératoire.

L’acide hyaluronique

Certains acides hyaluroniques peuvent être utilisés dans le but d’augmenter le volume des mollets. Cette augmentation présente l’avantage de pouvoir être faite en cabinet, mais présente l’inconvénient de n’être que temporaire.

Il n’existe pas de durée de vie précise des implants de mollets, néanmoins, comme les implants mammaires qui ont une durée de vie moyenne de 15 ans, ils sont composés d’un gel de silicone hautement cohésif, ainsi que d’une enveloppe très résistante.

Les implants de mollets bénéficient de normes très strictes, de la même manière que les implants mammaires et fessiers, c’est-à-dire d’un marquage CE (Communauté Européenne), ainsi que d’un contrôle très strict de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament).

En chirurgie comme partout ailleurs, le risque zéro n’existe pas. Cependant, n’importe quelle complication, si elle est ben prise en charge n’entrainera la plupart du temps aucune séquelle. Ces complications sont :

  • risques liés à l’anesthésie
  • hématome
  • infection
  • risques liés à la cicatrisation (cicatrice inesthétique, hypertrophique)
  • risques thrombo-emboliques (rares)
  • imperfection de résultat pouvant nécessiter une retouche

Avant l’intervention :

Deux consultations préopératoires espacées de 15 jours sont nécessaires avec le chirurgien, et au moins une consultation auprès d’un médecin anesthésiste.

Durant ces deux consultations :

  • des photos seront prises
  • les caractéristiques de l’augmentation seront définies (volume, gestes associés…)
  • une feuille d’informations sera donnée (voir la feuille d’informations)
  • des bas de contention à porter après l’intervention seront prescrits, ainsi qu’une prescription de location de cannes anglaises pour aide à la marche en postopératoire
  • un devis personnalisé sera remis

Il est recommandé d’arrêter le tabac 1 mois avant l’intervention et 2 mois après.

L’arrêt des anticoagulants et/ou antiagrégants plaquettaires doit être réalisé 1 semaines avant l’intervention.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. L’entrée se fait le matin de l’intervention, et une nuit d’hospitalisation est préconisée. Cette chirurgie peut également se pratiquer en ambulatoire.

L’opération se fait en décubitus ventral, et dure en moyenne 1h30. Aucun drain n’est mis en place après l’intervention.

Le postopératoire :

  • Immédiat :

    Un œdème et des ecchymoses sont présents en postopératoire, et peuvent persister durant plusieurs semaines

    – Les suites postopératoires sont peu douloureuses. Des antalgiques sont prescrits, de manière à bien contrôler la douleur

    – Les douches sont autorisées dès le lendemain de l’intervention

    – Les sutures sont réalisées par un surjet intradermique résorbable. Les extrémités du fil sont enlevées une fois la cicatrisation acquise

    – Une convalescence de 7 à 10 jours est conseillée en postopératoire immédiat en fonction de l’activité professionnelle de chaque patiente

    – L’arrêt d’activités physiques est préconisé durant 6 à 8 semaines après l’intervention

    – Certains symptômes doivent alerter la patiente en postopératoire :

    – Une fièvre supérieure à 38°C

    – Un mollet qui devient très douloureux

    – Un mollet qui devient brutalement plus volumineux que l’autre

    – Un mollet qui devient rouge et chaud

    – Une cicatrice qui se désunit (s’ouvre)

    Sur le long terme :

    – Des consultations postopératoires sont planifiées avec le chirurgien. Le patient est généralement revu une fois par semaine jusqu’à cicatrisation complète, puis à 1, 3, 6 et 12 mois

    – L’exposition de la cicatrice au soleil et aux UV est déconseillée durant 1 an après l’intervention. Le risque est une pigmentation définitive et inesthétique de la cicatrice

Tarifs et prise en charge

En cas de chirurgie reconstructrice, la mise en place d’implants de mollets peut être prise en charge par la sécurité sociale. Restent donc à la charge du patient le prix des implants, ainsi que les honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste. Une partie de ces frais peut également être prise en charge par la mutuelle en fonction du contrat souscrit.

En cas de chirurgie esthétique, l’ensemble des frais est à la charge du patient, c’est-à-dire les frais d’hospitalisation, de bloc, les implants, et les honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste. Dans ce cas, la mutuelle ne rembourse aucun frais, quel que soit le contrat.

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