Plastie d'augmentation des fesses par implants

Introduction

L’augmentation des fesses est une intervention qui connaît un essor considérable. En effet, le culte du corps prenant une place de plus en plus importante dans notre société, cette intervention chirurgicale est de plus en plus demandée.

L’augmentation des fesses par implants permet d’augmenter le galbe fessier, et ainsi réduire cet effet de « fesses plates », parfois mal vécu par les patients.

Par une incision cachée dans le sillon inter-fessier, un implant est positionné en position intra-musculaire dans chaque fesse, de manière à augmenter ce galbe, et ainsi donner cet effet rebondi recherché.

L’augmentation des fesses est indiquée chez des patients souhaitant augmenter la projection de leurs fesses, mais ne présentant pas suffisamment de graisse pour réaliser un lipofilling, ou souhaitant réaliser une augmentation par implants.

L’augmentation des fesses par implants permet également de corriger une ptose des fesses, si celle-ci est modérée.

Nombreux sont les facteurs propres à l’implant fessier, permettant d’obtenir le résultat attendu

Le volume

Il est fonction de la morphologie du patient ainsi que de son désir.

La forme

Il existe différentes formes d’implants fessiers :

  • l’implant bi-convexe : présente l’avantage de pouvoir se retourner sans impacter sur la forme des fesses
  • l’implant basique : mono-convexe
  • l’implant anatomique

Le contenu

L’objectif est de reproduire un toucher le plus naturel possible à la palpation, tout en assurant une sécurité maximale à la patiente en cas de rupture.

Le gel de silicone : il présente une consistance gélifiée, se rapprochant ainsi d’un toucher parfaitement naturel. En cas de rupture, grâce à l’évolution constante des implants et du silicone, ce dernier ne migre plus, réduisant ainsi le risque de complications, et de déformation. Il n’existe aucune urgence à opérer une rupture prothétique. Cette consistance réduit également très significativement la sensation de « vagues » au toucher.

Quelle incision ?

Les implants sont généralement insérés par une incision cachée dans le sillon sous-fessier. Celle-ci mesure environ 6 cm. Une incision est généralement nécessaire par implant.

Comment mettre l’implant ?

L’implant est positionné en position intramusculaire. Effectivement, la loge est réalisée au sein du muscle gluteus maximus (grand fessier). Celle-ci peut également être réalisée sous le muscle, mais il existe dans ce cas un risque important de lésion du nerf sciatique, responsable de la motricité et de la sensibilité des membres inférieurs. L’implant peut également être positionné dans une loge sous-cutanée, mais il sera dans ce cas facilement senti lors de la palpation, et peut être responsable d’une ptose de la fesse en raison de son poids.

L’injection de graisse ou lipofilling

Très à la mode, l’injection de graisse peut être utilisée y compris pour une augmentation importante au niveau des fesses. Il s’agit d’une technique 100% naturelle, permettant d’augmenter le volume des fesses à partir de tissu adipeux autologue, c’est-à-dire la graisse de la patiente prélevée par la lipoaspiration, puis réinjectée après centrifugation dans les fesses.

Cette technique nécessite en revanche une quantité suffisante de graisse à prélever afin de pratiquer cette intervention.

Elle présente cependant de nombreux avantages : augmentation parfaitement naturelle des fesses, avec très peu de cicatrices perceptibles, sans la mise en place de corps étranger. Cette technique permet également de lipoaspirer les zones présentant un excédent graisseux. Les cellules graisseuses étant vivantes, leur volume varie avec la prise ou la perte de poids de la patiente y compris en postopératoire.

L’acide hyaluronique

Certains acides hyaluroniques peuvent être utilisés dans le but d’augmenter le volume des fesses. Cette technique présente cependant l’inconvénient de n’être que temporaire.

Il n’existe pas de durée de vie précise des implants fessiers, néanmoins, comme les implants mammaires qui ont une durée de vie moyenne de 15 ans, ils sont composés d’un gel de silicone hautement cohésif, ainsi que d’une enveloppe bien plus résistante que celle des implants mammaires.

Les implants fessiers bénéficient de normes très strictes, de la même manière que les implants mammaires, c’est-à-dire d’un marquage CE (Communauté Européenne), ainsi que d’un contrôle très strict de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament).

En chirurgie comme partout ailleurs, le risque zéro n’existe pas. Cependant, n’importe quelle complication, si elle est ben prise en charge n’entrainera la plupart du temps aucune séquelle. Ces complications sont :

  • risques liés à l’anesthésie
  • hématome
  • infection
  • risques liés à la cicatrisation (cicatrice inesthétique, hypertrophique)

Avant l’intervention :

Deux consultations préopératoires espacées de 15 jours sont nécessaires avec le chirurgien, et au moins une consultation auprès d’un médecin anesthésiste.

Durant ces deux consultations :

  • des photos seront prises
  • les caractéristiques de l’augmentation seront définies (forme, volume, mise en place de l’implant, localisation de la cicatrice…)
  • une feuille d’informations sera donnée (voir la feuille d’informations)
  • des bas de contention à porter durant l’intervention et un soutien-gorge seront prescrits
  • un devis personnalisé sera remis

Il est recommandé d’arrêter le tabac 1 mois avant l’intervention et 2 mois après.

L’arrêt des anticoagulants et/ou antiagrégants plaquettaires doit être réalisé 1 semaines avant l’intervention.

Comment se déroule l’intervention ?

L’intervention se déroule sous anesthésie générale. L’entrée se fait le matin de l’intervention, et l’intervention peut être réalisée en chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire que la sortie se fait le jour de l’intervention, ou après une ou deux nuits d’hospitalisation.

L’opération se déroule en décubitus ventral, et dure en moyenne 1h30 à 2 heures. En fin d’intervention, des drains peuvent ou non être mis en place selon les cas, et enlevés le lendemain ou le surlendemain.

Le postopératoire :

Immédiat :

  • Un œdème et des ecchymoses sont présents en postopératoire, et peuvent persister durant plusieurs semaines
  • Les drains, s’ils sont mis en place, sont enlevés le lendemain ou le surlendemain, avant la sortie d’hospitalisation
  • Les suites postopératoires peuvent être douloureuses. Des antalgiques sont donc prescrits, de manière à bien contrôler la douleur
  • Les douches sont autorisées dès le lendemain de l’intervention
  • Les sutures sont réalisées par un surjet intradermique résorbable. Les extrémités du fil sont enlevées une fois la cicatrisation acquise
  • Une convalescence de 10 à 21 jours est conseillée en postopératoire immédiat en fonction de l’activité professionnelle de chaque patiente
  • Une toilette soigneuse après chaque passage à la selle est primordiale. En effet, l’incision étant cachée dans le sillon inter-fessier, proche de l’anus, il faut au maximum limiter le risque infectieux. Un régime sans résidu est également conseillé afin de limiter le nombre de selles durant 10 jours après l’intervention
  • Certains symptômes doivent alerter la patiente en postopératoire :
    • Une fièvre supérieure à 38°C
    • Une fesse qui devient très douloureuse
    • Une fesse qui devient brutalement plus volumineuse que l’autre
    • Une fesse qui devient rouge et chaude
    • Une cicatrice qui se désunit (s’ouvre)

Sur le long terme : 

  • La pratique de sport est déconseillée durant 6 semaines après l’intervention
  • Des consultations postopératoires sont planifiées avec le chirurgien. Le patient est généralement revu une fois par semaine jusqu’à cicatrisation complète, puis à 1, 3, 6 et 12 mois
  • L’exposition de la cicatrice au soleil et aux UV est déconseillée durant 1 an après l’intervention. Le risque est une pigmentation définitive et inesthétique de la cicatrice

Tarifs et prise en charge

L’augmentation des fesses par implants est une intervention esthétique pure, c’est-à-dire qu’elle n’est jamais prise en charge par la sécurité sociale.

Aucune prise en charge ne peut donc être faite, ni par la sécurité sociale, ni par les mutuelles. Les frais d’hospitalisation, de chirurgie, ainsi que les honoraires du chirurgien et de l’anesthésiste sont donc à la charge du patient.

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